Le marché immobilier tunisien en 2025 connaît une dynamique contrastée, entre attractivité grandissante dans certaines régions et prudence liée au contexte économique. Les investisseurs, qu'ils soient locaux, issus de la diaspora ou étrangers, trouvent encore des opportunités intéressantes, à condition de bien connaître les zones porteuses et les procédures administratives.
Tunis reste une valeur sûre, en particulier dans les quartiers comme El Menzah, Les Berges du Lac ou encore Ennasr. La capitale attire par ses infrastructures, ses établissements scolaires et ses opportunités professionnelles. La région du Grand Tunis dans son ensemble, notamment La Marsa ou Gammarth, séduit les classes moyennes supérieures et les expatriés.
Djerba connaît également un regain d’intérêt, notamment pour les projets de résidences secondaires ou de locations saisonnières. L'île attire pour sa douceur de vivre, ses plages et sa communauté accueillante. Dans le même esprit, Hammamet, Sousse ou encore Nabeul restent prisées pour l’achat de biens destinés à la villégiature ou au rendement locatif.
Une tendance notable en 2025 est la montée de l’intérêt pour les zones de l’intérieur du pays, notamment Sfax, Mahdia et certaines villes du nord-ouest. Moins chères, elles attirent les primo-accédants, les retraités ou les investisseurs en quête de diversification.
Les prix varient fortement selon les localités et le type de bien. À Tunis, le mètre carré dans les quartiers prisés peut dépasser les 4 000 dinars, tandis qu’il reste largement en dessous des 2 000 dinars dans des villes comme Kairouan ou Gabès. Le marché du neuf souffre d’un ralentissement lié à la hausse du coût des matériaux, tandis que l’ancien reste dynamique, notamment pour les petites surfaces.
Concernant les procédures, l’achat immobilier en Tunisie nécessite de respecter plusieurs étapes. Pour les Tunisiens et les binationaux, les démarches sont relativement simples : promesse de vente, contrat notarié, enregistrement, et paiement des taxes (droit d’enregistrement, TVA le cas échéant). Pour les étrangers, une autorisation préalable du gouverneur de la région est obligatoire, ce qui peut rallonger le processus. Il est vivement conseillé de faire appel à un notaire et à un avocat pour sécuriser la transaction et s’assurer de la régularité des titres fonciers.
L’État tunisien tente d’encourager l’investissement à travers des mesures fiscales incitatives, notamment pour les logements neufs ou ceux à vocation touristique. Les banques proposent également des crédits immobiliers, mais les conditions de taux et d’apport varient selon les profils et les garanties.
Enfin, les plateformes numériques et les agences immobilières se modernisent. Les visites virtuelles, les comparateurs de prix en ligne et les services d’accompagnement juridique se développent, facilitant l’accès à l’information et professionnalisant l’expérience d’achat.
En résumé, le marché immobilier tunisien en 2025 est porteur mais demande de la vigilance. Le choix de la ville, la maîtrise des prix et la bonne connaissance des démarches sont essentiels pour réussir un achat serein et rentable dans un contexte en mutation.